USA ~ 1986

Notre séjour aux USA

USA ~ 1986

J’ai passé 9 mois à San Francisco, en Californie, aux États-Unis.

On était partis tous les quatre, papa, maman, mon petit frère et moi, en laissant notre chatte à la campagne. J’accompagnais papa qui travaillait là-bas et c’était maman qui était ma maîtresse. Quand nous avions tous fini notre travail, nous allions nous promener.

San Francisco est une ville étonnante ; on y voit des gens de toutes les couleurs de peau : noire, blanche, brunie, jaune. Il y a beaucoup de quartiers.

Dans la ville chinoise, on ne mange pas, on ne s’habille pas comme chez nous ; la nouvelle année chinoise est en mars et il y a une grande fête avec des jeux, des marionnettes immenses, des dragons, des pétards, et un grand défilé au son des tambours.

Dans le quartier japonais, la fête du printemps et des cerisiers en fleurs a aussi sa parade. J’ai essayé de manger avec des baguettes, mais ce n’est pas facile.

Il y a aussi le quartier mexicain et le centre-ville avec ses très hauts gratte-ciels, qui sont les maisons des banques, et de nombreux magasins : j’aimais bien ceux qui vendaient de peluches, des stickers.

Chaque mercredi, on partait au grand parc jouer sur les toboggans, se promener au milieu des fleurs qui sentent bon et fort, et visiter les musées. Dans celui des sciences, le ciel est dessiné avec les étoiles, et on sent sur une plate-forme la terre trembler comme dans les tremblements de terre. Heureusement qu’il n’y en a pas eu quand j’y étais.

L’exploratorium est un musée où les visiteurs peuvent toucher à tout : j’ai joué sur des instruments bizarres où on crée sa musique, j’ai fait de grosses bulles de savon, j’ai composé des tableaux de néons de différentes couleurs en appuyant sur les touches d’un ordinateur. Je ne m’y suis jamais ennuyé.

Nous avons aussi visité la ville : le grand pont suspendu, le port avec son musée de bateaux sur l’eau, dans lequel on peut courir.

Tous les jeudis, j’allais dans une classe d’art faire de la peinture, de la poterie et de l’imprimerie sur verre avec des enfants américains. Tous les mardis, j’allais apprendre à nager à la piscine. j’ai joué un peu au base-ball, aussi populaire que le foot chez nous. Je connaissais assez de mots pour me faire comprendre quand je voulais jouer avec les autres.

Le samedi et le dimanche, on se promenait plus loin. La Californie est grande comme la moitié de la France.

Au Nord, on a vu la région où les chercheurs d’or ont découvert les mines d’or ; et on s’est promenés dans les villages des westerns. J’ai même photographié un cow-boy qui protégeait une diligence et qui faisait semblant de nous tuer. C’était le temps des Indiens et on a marché dans un village indien autour des huttes de bois et de feuilles, et des trous faits dans la pierre où les femmes préparaient les galettes de glands de chêne. Il y a même une ville où les maisons, la mission catholique, les casernes et les diligences sont les mêmes que celles des films de Zorro.

Le soir, on rentrait en s’arrêtant jouer au sable sur les plages, qui ressemblent à celles de Bretagne. L’eau est très froide malgré le soleil, les vagues de l’Océan Pacifique sont dangereuses ; et l’été, il y a même du brouillard. On trouve peu de planches à voile, de surfeurs, beaucoup de voiliers et des deltaplanes, parce qu’il y a souvent un bon vent. Les Américains se servent des éoliennes. Alors je n’ai pas pu me baigner souvent.

On voit beaucoup de mouettes, de pélicans, de baleines, d’éléphants de mer et de phoques près des côtes et à l’intérieur des terres, des grands parcs avec des oiseaux, des ours, biches, renards et des arbres géants, les séquoias ; parfois fossilisés, la pierre a remplacé le bois : ces arbres ont poussé, il y a très longtemps, à l’époque préhistorique, et font cent mètres de haut.

Le Sud, en direction du Mexique, est différent : il fait plus chaud, il y a plus de palmiers, et on peut traverser des déserts.

À Los Angeles, on a vu les studios de cinéma où on fait les dessins animés et les films qu’on voit à la télé ; j’ai vu les faux requins en plastique, et des spectacles. Il y a aussi Marineland : les baleines tueuses et les dauphins apprivoisés dansent et sautent très haut. Mais là où je me suis beaucoup amusé, c’est dans les parcs d’attraction, par exemple à Disneyland. On se promène dans une maison hantée, dans la jungle, dans les grottes de Cendrillon ou de Peter Pan, à pied, en bateau, en petit train, ou en téléphérique ; il y a des grands huit, mais bien plus grands qu’en France : il y en a un qui tourne dans le noir rempli d’étoiles, on criait fort.

Je me suis bien amusé là-bas, mais j’étais content de retrouver ma chatte, mes jouets, mes grands-parents, et bien-sûr mes copains en France.

stefhan
7 ans